fiche d'Ezeras Regen

[Ezeras Regen]

Ma présentation


Prénom & Nom : Ezeras Regen Age & date de naissance : Octobre 1986. Année de découverte de l'Arbre : 2011. Rôle souhaité : Habitant. Livre lié : La Belle sur un Lac. Par Rosemary Dubstrew. "Pièce de théâtre narrant l'histoire d'une jeune fille à l'immense beauté choisissant un lac comme époux plutôt qu'un homme." Comment j'ai fait pour débarquer ici : Entraîné comme une feuille dans un typhon par Eliane.

Caractère : Personnage empreint de contraste, il a d'ordinaire le calme impertubable d'un lac gelé. Assis à regarder les étoiles et la neige tomber, pendant des semaines parfois, s'y endormant le soir et s'y éveillant le matin comme si plusieurs heures ne s'étaient jamais écoulées. Parfois pourtant, certains l'ont vu, héberlués pour ceux qui le connaissaient, en être exubérant, parlant fort et plus vite qu'il ne pense, s'agitant beaucoup, s'adressant plus à lui-même qu'à la foule qui le regardait, incrédule. Il était presque toujours seul, même dans les bars, il observait en souriant mais ne s'adressait pas aux autres. Toujours les mêmes habits, le même regard à la fois distrait et fixant un point précis, bien qu'indéfinissable. Un meuble en vérité, voilà ce qu'il était pour beaucoup, si ce n'est tous. Il parlait parfois, poliment, posément, mais souvent par simple politesse justement, et aucune conversation ne l'incluait jamais. Tout cela ne rendait que plus impressionnant ses éclats de colère, sa fougue éphémère ou ses longues tirades passionnées dont personne ne comprenait l'origine. Il rappelait ces légendes de fantômes cachés, invisibles durant des années, et qui faisaient un jour voler une pomme ou écrivait sur les miroirs, effrayant toute la maisonnée.

Il était généreux avec son argent mais pouvait se le permettre, il ne voyait cela que comme une autre politesse, aussi aisée pour lui que de remercier une serveuse. Il n'aidait d'ailleurs personne autrement que par ce biais, s'en sentant incapable. Il imaginait souvent des conversations où il aidait les autres, leur promulguait des conseils judicieux qui changeaient leur vie, il visualisait cela pendant parfois des heures, mais ces discussions restaient toujours obscurcies de silence. Il n'aimait pas grand chose, et haïssait encore moins. Il se plaisait pourtant à se rendre seul au lac gelé près de chez lui, s'allongeant dans la neige et regardant l'immensité blanche qui l'entourait, le recouvrait.



Physique : Homme grand, entre 1 mètre 90 et 1 mètre 85 (il n'a en fait jamais cherché à se mesurer, n'en voyant pas l'utilité). Ses longs cheveux ont changé de couleur avec le temps, devenant gris en quelques années seulement, sans raison claire. Peut-être les gènes, peut-être la peur et le stress, lui préfère penser sans trop y croire qu'à force de s'endormir dans la neige, ses cheveux se sont blanchis naturellement. Il s'habille élégamment, mais toujours de la même manière. Son armoire n'est composée que de vêtements identiques en tout point, achetés ensemble il y a longtemps déjà. Sa peau est très blanche en raison du climat et de son aptitude à éviter le soleil en permanence. Il n'aime pas vraiment se nourrir, et reste donc plutôt maigre, quand à sa musculature, elle est preque inexistante.



Biographie : Il est né dans une famille très aisée, et a eu dès le plus jeune âge plusieurs nourrices pour lui apporter les savoirs nécessaires. En vérité, plus il apprenait, moins il comprenait. Qui étaient ces gens qu'il devait appeler "mère" et "père" ? Pourquoi était-il dans cette cage, regardant par la fenêtre aux bordures dorées la vie défiler tandis que lui vivait au rythme d'une horloge brisée ? On lui disait que sa santé était trop fragile pour sortir. On lui disait que ses parents étaient des gens importants et donc très occupés. On lui répétait sans cesse qu'il ne manquait de rien, mais il ne comprenait pas cette notion. Ce qu'il avait l'indifférait, et ce qu'il n'avait pas ne pouvait lui manquer, ne l'ayant jamais connu. Alors il patientait, seul juge de l'intérêt de sa vie cherchant des pièces à conviction dans un futur possible où il comprendrait les sentiments.

En grandissant, il observa un temps ce monde qui lui était aussi étranger que le ciel pour un poisson. Il cherchait à comprendre ces vies rythmés par la joie et la peine. Il traversait le temps, spectre avide de savoir comme on lui avait appris à être. Un jour, alors que ses dix-huit ans arrivaient inexorablement sans qu'il ne s'en soit rendu compte, il apprit que sa mère était partie au loin, cherchant le soleil au bras d'un homme qui posait fièrement devant une voiture de course d'un rouge vif qui lui faisait penser à ces tulipes, croisées un jour de pluie. Cet homme, il le connut par quelques photographies accompagnant des cartes postales ornées de villes ou de monuments, qu'il recevait à intervalles réguliers, anniversaire ou jour de l'an, parfois un oubli, de plus en plus souvent un oubli. Toujours les mêmes mots, peut-être écrit par une secrétaire, il ne se rappelait plus l'écriture de sa mère depuis longtemps. Il ne se rappelait plus le visage de son père d'ailleurs, celui-ci étant parti alors qu'il était jeune pour éviter les disputes maritales. Une nourrice le lui a expliqué ainsi en tout cas.

Il y a quelques mois, il sortit sans se rappeler que le village était en fête. Il se retrouva très vite cerné par une foule qui l'effrayait et fuit dans une ruelle sombre et isolée. Il avait longtemps fréquenté les petits bistrots afin d'apprendre sur les autres tout en pouvant passer inaperçu. Ici, il voyait des centaines de personnes, il voyait ces familles, ces couples d'amoureux encore passionnés, ces enfants qui rient sans aucune limite, sans retenue, et il ne comprenait pas. le spectacle devant ses yeux ne lui paraissait pas réel et il se mit à genoux. Il sentit sur son visage couler quelques larmes, ce qui lui était alors inconnu, et il se mit à courir de toutes ses forces. Il se frayait un chemin du mieux qu'il le pouvait, titubant parmi cette foule étrange de gens heureux. Il s'arrêta seulement quand ses jambes ne purent plus le soutenir. A partir de ce moment, il repassait parfois dans son esprit cet instant, mais ne pouvait pas le supporter. Démarrait ainsi à chaque fois une crise, qu'elle soit de colère ou de tristesse.

Il ne supportait plus ces images, il resta quelques semaines enfermé chez lui, les volets fermés pour l'unique fois de sa vie, mais il ne put abandonner ce qui lui avait plu dans ce monde, cette tulipe, ce lac, cette neige qui l'entoure... Il se mit à rêver d'un monde composé de tout cela et dont il ferait enfin partie. Il partit dans la nuit noire, sans aucune lumière pour le soutenir, il connaissait tout de ce bois et de ce lac en son coeur. Il savait la position de chaque branche, de chaque racine sortant de terre, et il se frayait un chemin dans ces ténèbres avec une aisance que l'on ne pourrait croire. Enfin parvenu à son but, il caressa un instant la surface de la glace qui recouvrait toute l'étendue d'eau. Elle était parfaitement solide, le froid était particulièrement vigoureux cette nuit-là. C'était le moment idéal pour atteindre le centre du lac, enfin atteindre cet androit inaccessible mais qu'il connaissait si bien pour l'avoir tant observé. Le centre de ce lac, c'était peut-être ça son monde idéal. Il s'avança calmement mais sans réelle prudence. Il avait toujours eu peur de faire cela, on lui avait appris à en avoir peur, mais cette nuit-là il savait qu'il y arriverait. Après quelques minutes qui parurent tellement plus, il s'assit sur la glace, il y était. La lune était revenue après avoir chassé les nuages et il voyait parfaitement le désert blanc qui semblait être infini. Il murmura "Te voici enfin, monde qui est le mien". Il s'allongea, et le fracas que fit la glace en se brisant dura une seconde et une éternité.

[Dallan Mael]

Oh ! J'adore la fin de l'histoire, c'est à la fois triste et... et... *va pleurer*
Pourquoi t'es morttttt t'étais trop chouuu [dit-elle, avant de s'apercevoir qu'il finira à Félinia de toute façon]

Enfin, tout ça pour dire que c'est un beau perso qui m'ému moi T_T

[Botan]

Hm. Très bien
Je te donne ton Livre-lié.
N'oublie pas de 'mettre' ton avatar !

[Ezeras Regen]

Oubli corrigé. Je suis un incorrigible étourdi décidément. ^^
Merci pour le livre, je l'apprécie beaucoup. Très bon choix, je reconnais la grande bibliothécaire.

[Alice Iromashie]

La fin est triste je vais pleurer

[Botan]

Mais de rien cher ami
Bon jeu !

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