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L'aveugle et le musicien [PV: Dallan]

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L'aveugle et le musicien [PV: Dallan] Empty L'aveugle et le musicien [PV: Dallan]

Message par Xenitag Atiniei Ven 22 Juil - 15:31

La musique. L’une, si ce n’est la, des plus belles inventions de l’Homme. Celle qui a toujours pu le canaliser. Celle qui partout a toujours été l’un des meilleurs moteurs de la compréhension. Un langage des plus complets, a ceux qui peuvent le comprendre évidemment. La nature elle-même regorge de musique : des chants d’un oiseau au gazouillis d’une rivière paisible, jusqu’à la croissance infinitésimale d’un arbre. La musique est tout, pour ceux qui savent l’écouter.

Xenitag écoutait : la chambre que la mystérieuse bibliothécaire lui avait attribuée lui semblait parfaite : un lit sommaire, a même le bois, des feuilles innombrables, rangées dans des cartons sous le bureau lui aussi en bois, et des crayons légers. Et le summum, la seule chose qui lui importait, le piano qui se trouvait dans cette chambre. Même si elle n’avait eu ni lit ni bureau qu’il l’eût tout de même acceptée. Rien qu’à la vision du piano lui-même il avait dû se cramponner au chambranle de la porte pour ne pas tomber à genoux. Le piano était un magnifique piano à queue Steinway&Sons, les meilleurs ayant jamais existé. Il n’avait eu qu’une seule et unique fois l’occasion de jouer sur un tel piano, et ce souvenir comptait parmi ceux qui resteraient à jamais gravés dans sa mémoire. << Merci, murmura-t-il, ses pensées tournées vers la bienveillance de Botan. Merci pour tout.>>

Une mélodie lui vint en tête. Mélancolique, voire carrément triste parfois, mais avec des touches de gaieté qui l’empêchaient de sombrer dans le sinistre. Il se leva du lit où il était allongé, et ouvrit le piano. <<Mezzoforte>>. Il commença à jouer. Ses pensées et son imagination commencèrent à voguer. Sa musique suivait. Elle l’inspirait. L’air prenait de l’ampleur. L’accompagnement de la mélodie se précisait. Les images de rêve qui lui venaient se faisaient plus précises. L’inspiration venait encore. Il changea de ton, passant de do mineur à sol mineur, embrayant directement sur un ré majeur joyeux et entraînant. Il était heureux d’être là. Simplement. Depuis combien de temps il n’avait ressenti cela, il ne le savait pas. Il n’essaya même pas de se souvenir à quand remontait la dernière extase de ce genre. Cette pensée suffit à le faire retomber dans la mélancolie. Le ré majeur se mua en sol mineur. Il commença à jouer plus fort. Sa mélancolie était forte. Telle serait sa mélodie. Il se calma néanmoins, sans oublier de repasser à nouveau en do mineur. Il n’avait plus tellement le cœur à continuer de jouer à présent. Il ralentit le rythme de la mélodie, tout en faisant un decrescendo triste. Il entendit à ce moment un son qu’il n’avait pas perçu auparavant : un bruit de pas lent et erratique. Sous le coup de la surprise, il manqua complètement son accord, et tomba à la renverse.

<<Belle cacophonie finale… >> commenta-t-il. Il se releva et avisa celui qui l’avait surpris : un jeune homme pâle et malingre, qui semblait l’observer par l’interstice de la porte mal fermée de sa chambre, d’un regard vide, les mains tendues devant lui. Xenitag comprit : un aveugle. Il se dirigea vers la porte, l’ouvrit et dit au nouveau venu d’une voix peu assurée tout en esquissant un sourire inutile :
<<B.. Bonjour… !>>
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L'aveugle et le musicien [PV: Dallan] Empty Re: L'aveugle et le musicien [PV: Dallan]

Message par Dallan Mael Ven 22 Juil - 23:07

Sa rencontre avec la jardinière du nom de Éliane avait été assez salvatrice, puisqu'elle lui promettait de trouver dans le futur, la cime de l'arbre plus accueillante pour ses sens. Tout du moins, préféra-t-il en rester un peu éloigné pour le moment, la terrasse et l'espace vide sur lequel elle régnait, lui fichant assurément la frousse. Plutôt que ça donc, Dallan marchait sur le sol terreux et ferme. Ses mains glissaient la plus part du temps le long des murs, saisissant avec douceur la protection que lui offrait l'Arbre tout entier. C'était si agréable de pouvoir se dire que pour une fois dans son existence, il n'avait pas besoin des autres à proprement parler, pour se déplacer. Que personne ne viendrait s'inquiéter de ses escapades quelque part, ni lui rappeler à dix reprises qu'il lui fallait faire attention à rester dans la limite de ce qu'il connaissait, pour ne pas se perdre. Et bien que Félinia soit un lieu encore plus obscur pour lui que n'importe laquelle des rues de son Irlande, Dallan n'avait pas peur. Il se sentait bien dans ce cocon chaleureux que lui offrait l'âme de l'Arbre, bien qu'il ne puisse pas totalement se laisser aller à des pensées optimistes. Il y avait toujours quelques moments, où ce devenu habitant pour l'éternel, ressassait avec regret la culpabilité qui rongeait sa mort. Il frissonnait pour les vivants, s'inquiétait d'avantage de leur sort que du sien. Cas cela ne tienne, ici, il ne risquait pas de lui arriver quelque chose de foncièrement mauvais.

Assit sur une marche d'un des escaliers de l'arbre, la tête appuyée contre le mur à côté de lui, il réfléchissait à quoi faire, où marcher. Ayant bien du mal à se repérer dans un lieu pareil, il tentait de coordonner ensemble les quelques informations qu'il avait, qui étaient soit dit en passant, très infimes. Dans un mince soupir, il décida de jouer au somnambule. Ses pensées le guideraient, plutôt que son corps. Et il verrait bien où ça le mènerait... Il suppliait silencieusement que ça ne soit pas dans un mur au moins. Se mouvoir avec une lenteur maladive c'était déjà assez vexant, pour qu'en plus il se cogne partout.

La main contre le mur, Dallan se releva, faisant attention à ne pas trébucher par la même occasion. Jaugeant du bout du pied la marche d'au-dessus, il monta, comptant mentalement chaque marche, jusqu'à ce qu'il finisse par presque en louper une, manquant de s'étaler, face contre terre. Un long souffle foncièrement agacé traversa ses lèvres et ses doigts jaugèrent avec fébrilité le sol. Il remarqua alors qu'il était arrivé à un palier. La belle affaire, il allait donc visiter cet étage, faute de mieux. Se relevant précautionneusement, l'aveugle posa finalement pied sur ce nouvel espace. Sa main vint frôler l'air devant lui, cherchant à voir s'il y avait quelque chose. Ne sentant rien, il posa sa paume contre le mur et avança.

A cet étage, il n'y avait aucun bruit. Il avait l'impression d'être dans une sorte de grand couloir et sa main rencontrait fréquemment des portes closes et des poignets rondes. Il se demanda bien ce qu'elles pouvaient cacher, sans pour autant avoir l'audace d'aller y jeter un œil, façon de parler bien évidemment. Plus que ça, il profitait de sa solitude, quand un son le fit s'arrêter, ses sourcils se frondant dans un même temps. D'où venait ce bruit ? Il transcendait l'air avec la douceur d'un battement d'aile d'oiseau. Et Dallan, curieux malgré ses airs de timide, voulu en savoir plus. Le regard fixait dans le vague, il se dirigea vers cette étrange sonorité, reconnaissant peu à peu la musicalité d'un instrument. Un piano, finit-il même par affirmer. Cela venait d'une des pièces, sauf que le bruit n'était pas entravé par une porte close. Cela se confirma, quand il toucha du bout des doigts, une porte à demi-ouverte, son placement dans l'espace étant légèrement de biais. Elle s'ouvrit un peu plus au contact de sa main et Dallan resta posté devant, sans bouger, muré dans son silence. Il écoutait attentivement la mélodie. Belle et lourde, lui sembla-t-il. Mais il n'était pas des plus doué pour décrypter la technique instrumentale, se cantonnant à celle du timbre de voix de ses interlocuteurs. Il ne savait pas par contre, si celui qui jouait cet air l'avait remarqué. En tout cas, rien ne semblait le démontrer, jusqu'à ce qu'une note fasse s'emballer l'accord, tout en le faisant sursauter. L'écho se propagea un instant autour d'eux, avant de le musicien – enfin déduisit-il, commente sa fausse note.

Un homme donc... Avec une voix encore neuve. Il le sentait ça. Le timbre se modifiait avec l'âge et le sien était celui d'un jeune homme. Pas plus de trente ans. Pas contre il lui serait impossible de déterminer exactement son âge. Il l'entendit se lever, le bois de la chaise, du tabouret, ou autre, frottant légèrement sur le sol. Et puis des pas s'approchèrent. Machinalement, Dallan s'écarta d'un pas, le jaugeant déjà, essayant de déterminer l'attitude qu'il pouvait avoir.
Un léger souffle l'averti que la porte s'ouvrait complétement, mais elle ne fit aucun bruit. Un jour il penserait à toucher les gonds, pour satisfaire une petite curiosité : de quels matériaux étaient constitué ce qui encadrait et retenait cette plaque de bois servant de porte.

Une voix timide le salua. Dallan hocha la tête, sentant un brin de gentillesse se mêler à sa voix. Cette personne n'avait pas l'air méchante, ce qui était rassurant dans un sens. « Bonjour. » lui répondit-il alors, le ton tout de même un peu prudent. Puis il laissa sa main balayer de nouveau l'espace devant lui, remarquant qu'il était assez proche pour toucher ses habits. Il ramena aussitôt ses doigts à lui. « Je... » commença-t-il avait d'hésiter. Il le tutoyait ou le vouvoyait ? Allons... Il avait moins de trente ans, il n'avait qu'à le tutoyer. « … Ne voulais pas te déranger dans ta musique. » Peut-être l'avait-il troublé dans un moment de paix ? Les musiciens aimaient-ils la solitude pour composer leur gammes ? En tout cas, ils avaient-ils besoin de silence et il l'avait peut-être troublé.
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